Rencontre avec Marianne Carton – Mentor certifié Inergens

Marianne, pourquoi et comment êtes-vous devenue coach ?

Si je prends du recul, la clé dans mon parcours, celle qui relie tout, a toujours été l’accompagnement de l’humain, que ce soit comme consultant, comme manager ou membre d’un codir. Ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est comment je perçois les gens, comment je leur permets de se sentir mieux dans leur job et donc plus performants, comment je créé une dynamique d’équipe positive.

J’ai pris conscience que c’était là où je devais être, là où je me sentais bien, lorsque je me suis retrouvée Directrice Transformation dans un grand groupe industriel de dimension internationale et que j’ai eu à accompagner un membre du comité exécutif. Pendant 3 ans, j’ai joué à la fois le rôle de Sparring-partner et celui de coach. J’ai adoré cette posture dans tout ce qu’elle permet d’apporter aux individus et à l’entreprise et l’ai conservée lorsque j’ai intégré le Codir d’une filiale à transformer en vue d’une opération de vente et de prise d’indépendance.  A la fin de cette aventure, j’ai eu un déclic. J’avais alors le temps et j’ai décidé de me former chez Activision Coaching Institute, école accréditée ICF. Un an plus tard, en 2018, j’étais officiellement devenue coach professionnelle.

Dans l’univers de l’accompagnement professionnel on entend parler de Coaching, Mentoring, Conseil : Quelle est votre vision ?

Être coach est un métier, mal réglementé à ce jour, mais qui implique de grandes responsabilités.
Quand on est en posture de coach, le but est d’amener les clients à se mettre en mouvement vers leurs objectifs au travers de prises de conscience et réflexions créatives. Le coach a une expertise du processus de coaching : il s’inscrit dans le cadre d’un contrat qui définit les objectifs, les modalités d’accompagnement, sachant que c’est bien le client qui est responsable d’arriver là où il veut aller. Le chemin est aussi important que le résultat et le coach est là pour accompagner ce cheminement individuel et très personnel.

Lorsque l’on se positionne en tant que conseil, on est en posture de « sachant » avec une expertise métier technique pointue dans un domaine d’activité, que l’on partage avec le client pour l’aider à prendre les meilleures décisions. De façon simplifiée c’est un peu :« Par expérienceje sais parfaitement comment on pilote un projet et je vais t’expliquer la méthodologie, faire un diagnostic avec toi et te dire ; globalement si tu veux réussir il faut faire ceci ou cela ».

Le mentoring, comme cela est proposé dans le cadre du parcours de Tonicité managériale© d’Inergens autour de l’outil Datamanag+, c’est encore quelque chose de différent qui se situe entre les deux. Un mentor a une expérience terrain en entreprise et son vécu peut faire écho sur ce que vit la personne qu’il accompagne. Le mentoring, à mes yeux, est un mélange de posture d’écoute, de questionnement et d’expériences partagées. Le mentor doit avoir la capacité de rentrer dans l’histoire de l’autre et de rapporter des situations à son propre vécu pour l’aider à trouver des solutions. En synthèse, je dirais que le mentoring c’est de l’expérientiel, c’est s’appuyer sur la multiplicité des situations vécues et les utiliser en étant en posture de coach pour co-construire un plan d’action avec le manager.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’outil Datamang+ ?

Pour moi c’est d’abord un outil de diagnostic très bien fait qui s’appuie sur les trois grands piliers du management : le capital humain, l’agilité stratégique et la performance opérationnelle. C’est plutôt intelligent et ça parle aux managers en entreprise. L’outil nous donne, à nous mentors, une crédibilité cartésienne qui dans nos environnements franco-français rassure beaucoup.

J’y vois aussi un excellent moyen de mettre un pied dans l’entreprise en étant associée à quelque chose de solide et qui fait du sens sur le plan business. C’est là pour moi la plus grosse valeur ajoutée de l’outil et de l’approche.

Dans la panoplie des outils du coach, il existe beaucoup d’outils de diagnostic de personnalité, de gestion de la relation sur le marché comme les 360°, Process Com, MBTI,  Disc…. Ce sont de très bons outils mais davantage axés sur l’efficacité du travailler ensemble et la connaissance de soi. A ma connaissance, il n’en existe pas aujourd’hui sur le marché qui permettent une approche holistique de la performance. Avec Datamanag+ on aborde globalement les piliers qui font l’efficacité du manager et de son équipe. C’est très différentiant !

Enfin, l’outil n’enferme pas les managers dans une boite, au contraire, la démarche permet d’ouvrir, de comprendre là où il y a des leviers d’action, là où on peut agir pour avoir un impact sur soi, sur son équipe et sur ses partenaires ; sur son environnement au sens large.

Quel est votre feedback à l’issue de vos premiers accompagnements ?

A mes yeux, le premier point important, celui qui revient systématiquement, est la prise de conscience. La plupart d’entre eux ont appris des choses dont ils n’avaient pas conscience ou qui étaient floues dans leur esprit « Là où on m’attend, c’est sur la partie opérationnelle et je n’y vais pas car ce n’est pas ma zone de confort. Je ne me rendais pas compte à quel point c’était important même si ça cheminait dans ma tête. En répondant aux différents modules, en regardant mes restitutions visuelles et en débriefant avec mon mentor, j’ai compris que c’était là où je devais aller ». L’outil permet de factualiser grâce à des questions de fond, justes et complètement adaptées aux problématiques managériales. L’écho est très positif et les managers y voient réellement du sens.

Autre point fort, le passage à l’action. Avec la prise de conscience, la représentation visuelle de l’intensité et de l’énergie déployées en termes de pratiques managériales, les managers sont amenés naturellement à se poser la question du « comment je peux changer ? ». Dans des situations de surchauffe, nombreux sont ceux, notamment les personnes très actives et très impliquées, qui ont tendance à rajouter des choses plutôt que d’en enlever là où ce serait nécessaire. Dans cette logique, l’outil permet au manager de se questionner sur quoi il est attendu par sa hiérarchie, par rapport à la stratégie de l’entreprise et de construire et d’adapter son plan d’action en conséquence… voire même de s’interroger à changer d’orientation professionnelle le cas échéant.

Si vous deviez recommander Datamanag+ à vos confrères, que diriez-vous en synthèse ?

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